Ce livre est le résultat d'échanges, pendant dix années, entre la rédactrice en chef d'Aperture Melissa Harris et le photographe tchèque Josef Koudelka.

Delpire édite ce document précieux sur la vie et la carrière photographique de l'un des photographes majeurs du XXème siècle. Melissa Harris interroge Josef Koudelka sur son parcours d'homme et inévitablement de photographe. Ce livre est d'une richesse singulière dans la mesure où la rédactrice en chef d'Aperture s'entretient avec des membres de la famille de Koudelka ainsi qu'avec son entourage professionnel et amical. Tous donnent à voir un homme déterminé faisant peu de concessions concernant son rapport à la photographie.

Le lecteur découvre à la lecture de cet ouvrage les grandes étapes de la vie de Koudelka. Sa naissance en Moravie en 1938, ses débuts de photographe de théâtre, sa série sur les Gitans, l'exil à la suite de l'invasion de Prague par l'URSS, par conséquent son parcours à travers de nombreux déplacements et voyages. C'est aussi sa relation à la France et à Paris qui est donnée à comprendre. Son œuvre est également liée à l'agence Magnum, à Henri Cartier-Bresson et Robert Delpire entre autres relations. Koudelka évoque beaucoup d’éléments qui constituent ses liens au monde, le rapport aux mots, à sa famille, bien entendu à l'image, à la politique, au travail... En arrière plan de cette vie racontée, on voit se dessiner les évolutions politiques et sociales de nombreuses régions du globe.

Un livre qui nous permet également d'appréhender le rapport qu'entretient le photographe à la création visuelle. Son travail à la prise de vue, sa vision prolongée par les tireurs avec lesquels il travaillait, la conception de ses livres (Gitans, Exils...) et de ses expositions, l'ensemble de ces aspects de son travail sont mis en lumière.

Finalement Delpire édite une biographie absolument passionnante et saisissante.

Risa est la seule cyborg qui a la capacité d’hacker n’importe quelle intelligence artificielle, elle travaille pour l’Enclave : un réseau féministe militant qui a pour but d’aider les plus démunis. Alors qu’elle est en mission, elle découvre dans l’interface virtuelle d’un homme des informations qui pourraient bien être liées à son passé. Au même moment, des femmes ressemblant étrangement à Risa se multiplient dans la ville… Une novella cyberpunk qui a du punch abordant divers sujets tel que l’identité, la culpabilité et les dangers du transhumanisme à outrance avec une héroïne forte rattrapée par son passé.

Et si notre futur dépendait de nos choix d’aujourd’hui ? Ce livre propose cinq visions possibles de demain, accessibles et inspirantes, pour réfléchir, agir, et imaginer un monde plus juste et durable.

2040, c’est un moment décisif.
Soit on choisit un avenir plus solidaire et durable, soit on subit des crises qu’on aurait pu éviter.

Ce livre ne tombe ni dans le pessimisme total ni dans l’utopie irréaliste. Il propose une réflexion lucide, construite sur des scénarios issus de la prospective scientifique, des avancées technologiques comme l’IA, mais aussi des dynamiques sociales.

Le message est clair : le futur dépend de ce que nous faisons maintenant.
L’innovation sociale et l’intelligence collective sont les vraies clés pour agir.

Accessible, vivant, ce livre se lit comme un roman. Parfait pour prendre du recul, comprendre les mutations à venir et reprendre la main sur notre avenir.

Avec Vie de Gilles, Marie-Hélène Lafon retourne dans le Cantal des Sources, dans cette France paysanne, dans la ferme qu’elle chérit tant et qu’elle décrit si puissamment. 

Dans ce court ouvrage, composé de deux courtes nouvelles, nous retrouvons des Sources Gilles, le frère de Claire et Isabelle, toujours quelque part, et la mère aussi, et le père surtout, qui hante à jamais le récit, mais aussi des réponses aux questions : et si la mère n’avait pas quitté le père ? Si les personnages du roman Les sources n’avaient pas eu le destin qu’on découvrait en 2023 à la sortie du roman de Marie-Hélène Lafon ?

Alors on repart, avec la plume toujours aussi minutieuse, juste, subtile et formidablement humaine de l'autrice pour quelques courtes histoires au cœur de son univers. Cette fois publié aux éditions du Chemin de fer et illustré par les œuvres du peintre Denis Laget, aux couleurs et mouvements aussi puissants que la langue de Marie-Hélène Lafon, le texte invoque la terre, le monde paysan, le temps qui passe inlassablement. 
En imaginant un Gilles enfant coupable, ou un Gille adulte taiseux, Marie-Hélène Lafon invite également à réfléchir à l’écriture, la réécriture, à la réflexion littéraire et toutes les variations que composent un seul texte dans le processus d'écriture.

Un magnifique ouvrage, illustré avec justesse et intensité, dans la langue sublime d'une Marie-Hélène Lafon qui ne déçoit jamais.